Le statut de la femme au Moyen-Âge et son rapport à l'homme
Durant le Moyen-Âge, la femme avait un statut inférieur à l'homme. Cette infériorité viendrait de la "Création" : Dieu aurait crée l'homme à son effigie, plus fort et vertueux. Leurs étymologies soulignent la supériorité masculine : les hommes (viri) avaient la force (vires), et la vertu (virtus).
La femme aurait été crée en seconde pour tenir compagnie à l'homme : elle lui devait respect et obéissance. L'étymologie de la "femme" (femina) souligne son incapacité et sa mollesse (mulier). Elles étaient considérées comme "matière passive".
L'homme était voué à dominer la Terre, et la femme était indispensable à la reproduction.
Les femmes, réputées trop sensibles à la tentation, étaient soumises à leurs maris, à l'intérieur du mariage comme à l'intérieur de la cité. Les conseils que les femmes proposaient n'étaient pas pris en compte, considérés comme inutiles.
Dieu aurait donné aux femmes un corps fragile, peu de raisonnement, un moindre contrôle de soi et l'espace domestique, la soumission aux maris et le soin de nourrir les enfants. Elles n'avaient d'autre choix que d'être épouses ou mères de guerriers. Dieu aurait en revanche donné aux hommes un corps robuste, une raison développée, la possibilité de se dominer, l'espace public, le gouvernement de la cité et les nécessités de la Guerre.
L'image de la femme est renvoyée uniquement à leur rôle de "reproductrice" ou "d'objet de désir". De même, dans les premiers temps de la chrétienté, selon les enseignements de l’Église les femmes étaient soit adorées comme la Sainte Vierge, soit soumises et méprisées comme Eve la pécheresse. On attribue l’évolution du statut de la femme dans les premiers temps de la civilisation chrétienne, à la reconnaissance du statut de « personne » aux femmes dans le texte biblique.
Le premier texte de la Genèse dit en effet :
Cardage, Filage et tissage de la laine -
Boccace XV° s.
Christine de Pisan vers 1400.